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VISITE DU ROI ET DE LA REINE D’ANGLETERRE A PARIS (AVRIL 1914)

A l’occasion de la visite du roi George et de la reine Mary, l’un des doyens de la presse française et les rédacteurs en chef des grands journaux londoniens expriment pour les lecteurs du journal « l’Excelsior » leur opinion sur les relations amicales entre la France et l’Angleterre et donc sur l’Entente cordiale. L’ensemble de la presse britannique se félicite des relations franco-britanniques et des accords signés le 8 avril 1904.

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Dans une biographie sur Théophile Delcassé, Charles Zorgbibe, agrégé de droit public, décrit dans son chapitre intitulé « L’entente cordiale : un réalignement européen » les conditions dans lesquelles l’antagonisme séculaire des deux peuples a pu se transformer en amitié à partir de 1902 et quels en sont les acteurs principaux.

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« Tout annonce, à Londres, un grand changement diplomatique : la francophilie du nouveau roi Edouard VII, le retrait du premier ministre Salisbury, champion du splendide isolement, auquel succède Lord Balfour ; l’esprit d’ouverture du nouveau secrétaire au Foreign Office, Lord Lansdowne, par ailleurs descendant de Talleyrand.

Une rupture morale s’est produite en Angleterre avec l’Allemagne de Guillaume II : le développement de la flotte de guerre allemande, l’exaspération des luttes commerciales, l’échec des négociations pour un rapprochement avec Berlin. La crainte du péril allemand, voilà ce qui a rapproché l’Angleterre de la France.

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Mais l’Allemagne ne croit pas au risque d’une alliance franco-britannique, comme elle n’a pas cru au risque d’une alliance franco-russe.

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Edouard VII a une conception très active de ses prérogatives de monarque constitutionnel. Est-il entré dans une concurrence inconsciente avec son neveu, le Kaiser ? En fait, il s’attribue de vraies compétences en politique étrangère : non seulement un rôle de représentation mais une participation à l’élaboration des grandes options. Il peut être considéré comme le père de l’Entente cordiale ».

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En avril 1914, Lord Landsdowne, ministre des Affaires étrangères britannique et Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres, signent à Londres un accord mettant fin aux différends coloniaux entre la France et la Grande-Bretagne. En échange d’une reconnaissance de la suprématie britannique en Egypte, la Grande-Bretagne laisse à la France toute liberté d’action au Maroc pour y maintenir l’ordre et y apporter l’assistance dans l’établissement de toutes les réformes administratives, économiques, financières et militaires dont le pays pourrait avoir besoin. Des questions annexes (droits respectifs des pêcheurs français et britanniques à Terre-Neuve, délimitation des possessions respectives en Sénégambie et dans le Haut-Niger, des sphères d’influence au Siam ainsi que la reconnaissance de la domination française à Madagascar) sont également réglées. C’est « l’Entente cordiale ».

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La stratégie diplomatique et militaire évolue également. Pour faire face au défi allemand, le Royaume-Uni renforce sa flotte. En 1906 a été créé un nouveau type de cuirassé, le Dreadnought. Le réarmement s’accompagne de la recherche d’accords diplomatiques. Les liens avec la France se resserrent sans être codifiés en une alliance formelle et l’apurement du contentieux avec la Russie en 1907 permet la naissance de la Triple-Entente. Ses contours sont encore imprécis, mais elle fait de plus en plus corps face à la Triplice dominée par Berlin, par exemple dans les crises des Balkans et du Maroc.

Diplomatiquement, le « splendide isolement » ne parait plus adapté à un monde où émergent nombre de rivaux politiques et militaires, en particulier l’Allemagne, et de nouveaux réseaux d’alliances et d’intérêts, dans un climat international de plus en plus tendu (Balkans).

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Le roi Edouard VII, qui meurt le 6 mai 1910, avait dès 1904 apporté son soutien à l’Entente cordiale. Le roi George V, qui lui succède, poursuivra les choix diplomatiques de son père.

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Outre les réformes politiques et les importantes mesures sociales, s’ajoutent de nouvelles initiatives en faveur de L’Empire et une approche plus constructive de la diplomatie (Triple Entente).

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Cette visite du roi George V et de la reine Mary, pour célébrer les dix ans de l’Entente cordiale, a lieu 68 jours avant que l’Archiduc François- Ferdinand, héritier de l’empire Austro-Hongrois et son épouse soient assassinés à Sarajevo par un nationaliste serbe de Bosnie, le 28 juin 1914.

L’ARRIVEE DES SOUVERAINS

A CALAIS

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L’attente

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Débarquement du roi à Calais

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Les militaires rendent les honneurs

A PARIS

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Les souverains accueillis à la gare du bois de Boulogne

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Les souverains se dirigent vers le quai d’Orsay

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LA REVUE DE VINCENNES

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Un dirigeable plane au-dessus du bois de Vincennes

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L’arrivée des souverains

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Les insignes de la légion d’honneur sont conférés aux drapeaux de l’école polytechnique et à l’école spéciale militaire (St Cyr)

L’artillerie débouche à grande allure

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Les souverains quittent la tribune

LA VISITE A L’HOTEL DE VILLE

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Le cortège en direction de l’Hôtel de Ville

L’arrivée à l’Hôtel de Ville

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Le départ de l’hôtel de ville

LA VISITE AU BRITISH HERTFORD HOSPITAL ET AUTRE VISITE

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A AUTEUIL

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LE DEPART DES SOUVERAINS

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