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Visite du roi d’Espagne en France

Premier séjour du 7 mai au 9 mai 1913

Le 27 novembre 1912, après quatorze mois de négociations, est signé le traité franco-espagnol divisant le territoire marocain en deux zones d’influence. Tanger est doté d’un régime spécial assurant le passage du détroit de Gibraltar. La visite du roi d’Espagne en mai 1913 apparait comme la sanction implicite de l’accord franco-espagnol sur le Maroc.

Arrivée du roi d’Espagne

A dix heures vingt le train royal stoppa en gare du bois de Boulogne. La musique de la garde républicaine massée sur le quai attaque l’hymne royal espagnol et les tambours battent aux champs. Le président de la République va au-devant du souverain. Les deux chefs d’Etat passent la revue de la garde républicaine qui assure le service d’honneur.

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Le 7 mai, le Président Poincaré accueille le roi d’Espagne à la gare du bois de Boulogne.

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Le roi et le président de la République se rendent au quai d’Orsay dans une daumont superbement attelée

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Le président après avoir déposé le roi Alphonse XIII retourne au Palais de l’Elysée.

Revue aux invalides

Le cortège royal descendit l’avenue des Champs Elysées, encadré, de l’Arc de triomphe à la place de la Concorde par une double haie de soldats, derrière ces soldats une foule épaisse. De la place de la Concorde, le souverain et le président gagnèrent le ministère des affaires étrangères puis se dirigèrent à pied, en traversant la rue de Constantine, jusqu’à la tribune d’honneur élevée sur le terre-plein de l’esplanade des invalides d’où ils assistèrent au défilé des troupes.

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Le Président et le roi d’Espagne arrivent sur l’esplanade des Invalides pour assister au défilé des troupes.

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Le général Michel et son Etat major attendent le début du défilé

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Musique militaire

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Le général Michel, en tête du défilé, rend les honneurs

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Les Saint-cyriens rendent les honneurs

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Défilé des zouaves et des troupes coloniales

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La revue est terminée le président raccompagne le roi au quai d’Orsay

A Fontainebleau

Le 8 mai, le roi arrive en gare de Fontainebleau à 9 heures 20. A la sortie de la gare, il monte allégrement dans la daumont attelée de six chevaux et conduite par des artilleurs qui doit le conduire sur le terrain de manœuvre. A ses côtés prennent place en face de M. Poincaré et du roi, le général de Mas-Latrie et le général Beaudemoulin. Le cortège fait son entrée sur le champ de courses de la vallée de la Selle. C’est là que va se dérouler la manœuvre de cavalerie.

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Le roi et le président descendent de la daumont pour assister à la manœuvre de cavalerie

Le roi salue la foule

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Le roi monte « Caprice » qui lui sera offert par le président de la République

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La manœuvre de cavalerie étant terminée le roi est descendu de cheval

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Le roi et le président de la République se rendent au Polygone

Au Polygone

Le roi Alphonse XIII va assister à des tirs réels effectuées par deux batteries du 32° régiment d’artillerie et par deux batteries à cheval du 30° régiment d’artillerie

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Le roi suit à la jumelle les résultats du tir

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Au premier plan à droite le commissaire Oudaille

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Les batteries du 32° régiment d’artillerie en action

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Le roi et le président de la République quittent le polygone

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Les batteries du 30° régiment à cheval en action

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Le roi passe en revue les officiers de l’école d’artillerie de Fontainebleau

Le Carrousel  

Après un déjeuner au château de Fontainebleau, le roi et le président de la République arrivent à la « carrière de l’Ecole d’application d’artillerie » dans la daumont. Ils gagnent la tribune où les attendent les invités officiels et de nombreux officiers en grande tenue. Les exercices se déroulent dans l’ordre suivant : Carrousel par les troupes du 7° dragons ; reprise de haute école des écuyers de Saumur ; manœuvre des mitrailleuses du 7° dragons ; sauteurs en liberté de Saumur ; reprise de saut par les officiers du 7° dragons et d’artillerie de l’Ecole militaire ; carrousel du 7° dragons. 

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Défilé des dragons 

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Carrousel 

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Train d’artillerie en action 

Réception du roi Alphonse XIII par le conseil de Paris 

Le Petit Palais de la ville de Paris a été décoré spécialement en vue de la visite du roi d’Espagne. En plus d’une profusion de fleurs aux couleurs du drapeau espagnol, le directeur des Beaux-Arts a obtenu le prêt de tapisseries des Gobelins venant du garde-meuble : la série jaune et rose du Don Quichotte d’Antoine et de Charles-Antoine Coypel en tout seize tapisseries qui sont considérées comme des chefs-d’œuvre des Gobelins.

Le 9 mai, il est trois heures et demie quand le roi et le président de la République arrivent au Petit Palais. La foule massée sur les marches du Grand Palais et les trottoirs de l’avenue Alexandre III acclame chaleureusement le roi et le président à leur descente de voiture.

Les invités de la municipalité comptent quatre cents personnes dans les salles ; dans la rotonde au tour de laquelle des cavaliers de la garde républicaine forment une haie vivante se tiennent les membres du bureau du conseil général et du conseil municipal et les invités les plus éminents de la colonie espagnole. La musique de la garde, placée dans la galerie exécute la marche royale et la marseillaise, écoutées debout et tête nue par les assistants.

Après le discours de M. Henri Galli (1853 -1922) élu au conseil municipal pendant 20 ans et qui a eu une œuvre historique, polémique et littéraire considérable, puis celui de M. Delanney, préfet de la Seine. Le roi a répondu en se disant très touché des sentiments exprimés et il termina par des vœux ardents pour la prospérité de Paris, merveilleuse cité, orgueil légitime de la France.

M. Lapauze, conservateur du musée conduisit son hôte au travers des salles de la collection Dutuit et de l’exposition David.

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L’arrivée du roi et du président de la République au Petit Palais 

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Le roi est accueilli le préfet de la Seine et des membres du conseil municipale à sa descente de voiture. 

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Le roi quitte le Petit Palais et repart en automobile 

Au champ d’aviation de Buc 

Le dernier acte du voyage du roi d’Espagne en France se termine en apothéose déclare le journaliste du « Petit Parisien ». Pendant deux heures, quatre-vingt aéroplanes militaires et civils et deux ballons dirigeables ont évolués sans accident. 

Les aéroplanes étaient rangés en ligne entre les hangars militaires. Au-dessus de l’horizon deux dirigeables planaient ainsi que deux aéroplanes civils. Le roi et le président de la République accompagnés des ministres passaient en revue les appareils. Le roi s’arrêtait pour demander des renseignements soit sur leurs appareils soit sur leurs vols récents. A ce moment six grands biplans apparurent à l’horizon. C’était toute l’escadrille qui partit du camp de Sissonne arrivait en ligne et venaient se ranger à la place des pilotes militaires.

Ce fut alors la revue des aéroplanes, chaque pilote le casque sur la tête se tenait à côté de son appareil entouré de ses mécaniciens. Sur un geste du général Hirschauer, un capitaine aviateur avec un drapeau blanc donnait le départ. Ce fur d’abord les monoplans puis les biplans. Le roi passe en dernier lieu la revue des appareils civils. Il félicite l’aviateur Garros, puis Guillaux, Védrines et Chevillard. 

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Les aéroplanes rangés dans un ordre parfait

Le dirigeable « le Temps » fait son apparition

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Le cortège entre sur le champ d’aviation 

L’escadrille venant du camp de Sissonnes près de Laon arrive de loin puis vole au-dessus du plateau de Buc

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Le roi félicite M. Morane et l’aviateur Garros 

Le roi félicite M. Déperdussin et l’aviateur Prévost

Le roi félicite l’aviateur Védrines

Le roi félicite un aviateur civil 

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Départ du roi d’Espagne

Alphonse à qui on a fait faire un long détour pour lui permettre d’admirer la belle vue sur Jouy-en-Josas arrive à la gare à 7 heures 25 du soir. Les honneurs sont rendus par le 23° dragons et le 1er génie. Le souverain est salué par M. Barthou, président du conseil et les membres du gouvernement, par le préfet de Seine et Oise, le maire et la municipalité de Jouy-en-Josas. Le roi gagne rapidement son wagon-salon. Le train qui le conduit à la frontière a été luxueusement aménagé par M. André Noblemaire directeur de la compagnie des Wagons-lits, qui avec M. Oudaille, accompagne le roi jusqu’à Hendaye. 

A 7 heures 30, le signal du départ est donné. Le roi à la portière salue une dernière fois le président de la République et les personnes qui l’entourent. 

      Second séjour du 17 novembre au 12 décembre 1913 

 

Le roi et la reine d’Espagne ont quitté Madrid accompagnés de la duchesse San Carlos grande maitresse de la cour, du comte Santo Maura, chambellan et de M. Quinonès de Leon pour accomplir à Paris, à Vienne et à Londres un voyage de trois semaines. 

A Hendaye, le 17 novembre, ils ont été reçus sur le quai, par le sous-préfet de Bayonne et par M. Oudaille, commissaire spécial. Les souverains sont repartis par le Sud-Express à 10 heures 30. 

A Bordeaux les souverains ont été reçus sur le quai de la gare, au nom du président de la République par le préfet de la Gironde, et le général de Mas-Lastrie commandant du 18° corps d’armée. Ils arrivent à Paris à 8 heures 45 du soir. Les souverains, très acclamés, montèrent dans une automobile qui les déposent à 9 heures 15 à l’Hôtel Meurice. S. M. Alphonse XIII sans prendre de repos, ressort en habit et accompagné de MMM. le duc de Santo Mauro, le marquis de Viana, et Quinones de Léon, se rend au théâtre des Capucines. 

Le lendemain après-midi il ira saluer le président de la République et se rendra avec lui à L’Hôtel de Ville de Paris. 

Le 19 novembre le roi d’Espagne a quitté Paris pour se rendre à Rambouillet où le président de la République offre une chasse en son honneur. Au château un déjeuner de trente-six couverts fut servi dans la grande salle à manger, d’où l’on découvre la ravissante perspective du parc et des canaux. Commencé à 11 heures il prit fin à 13 heures 1/4. 

La chasse, remarquablement organisée par le général Beaudemoulin et le colonel Boulangé était composée de tirs en marche et en battues. Le roi d’Espagne occupait le centre ayant à sa droite M. Loubet et à sa gauche M. Fallières. Derrière le roi, se tenaient deux chargeurs espagnols en uniforme, portant des fusils de rechange. Une voiture les suivait pour transporter le gibier. A 16 heures comme le jour commençait à baisser, le souverain et ses invités se replièrent sur les Bergeries-Neuves, où eut lieu pour finir une furieuse battue aux lapins. Lorsque le roi et le Président allèrent voir, une demi-heure après, du haut du balcon du château, les pièces abattues rangées en face de la grande pièce d’eau, Alphonse XIII ne put retenir sa joie du merveilleux résultat de la journée. 

Le 21 novembre le roi quitte Paris pour Vienne et revient à Paris le 3 décembre pour rejoindre la reine à Londres. 

Le 27 novembre la reine d’Espagne quitte Paris pour Londres. Les souverains débarqueront à Calais le 9 décembre pour se rendre à Paris. 

Le 12 décembre les souverains se rendent à la gare d’Orsay pour quitter Paris à 12 heures 16, accompagnés jusqu’à Hendaye par M. Oudaille et le directeur de la compagnie des wagons-lits. 

Arrivée à Paris du roi et de la reine d’Espagne

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Sortie du roi et de la reine d’Espagne de l’Hôtel Meurice 

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Retour à Paris du roi d’Espagne après son séjour à Vienne

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